L'INDEX DE TOUTES LES RUES, ARRONDISSEMENTS, BÂTIMENTS, ET ARTISTES :
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  • mardi, juillet 17, 2007

    PARC MONCEAU

    L'un des plus beaux de Paris, mais oui !
    Petit détail du parcours : comme d'habitude, je suis parti de chez moi, la somptueuse rue Jouffroy d'Abbans (qui, à mon humble avis, mériterait au moins le qualificatif de boulevard, sinon d'avenue), pour passer encore une fois de plus devant mon lieu de travail habituel, l'ENMDP, laquelle jouxte la très fameuse salle Cortot (rue Cardinet), célèbre non seulement pour son acoustique irréprochable, mais aussi pour son architecte bien connu, Auguste Perret (1874-1954), le créateur du Théâtre des Champs-Élysées :
    Un peu plus loin dans cette même rue Cardinet, l'également fameux lycée Carnot (pourquoi font-ils toujours en sorte que ces bâtiments ressemblent à des prisons, grand mystère ?) :
    Au croisement de l'avenue de Villiers (au numéro 43, pour être exact), le très méconnu Musée Jean-Jacques Henner, si méconnu qu'il faut même y actionner une petite sonnette pour se faire ouvrir la porte, tant le nombre des visiteurs y est restreint :
    Ceci dit, c'est la classe ! Non pas tant pour ses œuvres à lui, assez proches de celles de Gustave Moreau (la folie en moins), mais surtout pour l'architecture incroyable du lieu - notamment les Moucharabieh du dernier étage, le genre de "caprices" que l'on pouvait apparemment encore s'offrir à la fin du XIXème siècle. Et si vous ne savez pas à quoi peut bien ressembler la peinture de Jean-Jacques Henner, je vous en montre un petit exemplaire que vous n'aurez absolument pas la moindre chance de voir ailleurs :
    Pour la bonne raison qu'entre autres, ce petit tableau ornait - en toute simplicité - le minuscule appartement de 300 m2 que l'on m'avait gentiment prêté lors de ma visite à Beyrouth en 2005 !
    Mais bon. Revenons à nos moutons, comme on dit... Pile-poil à l'entrée du parc Monceau (je parle bien sûr de la "vraie" entrée, celle du boulevard de Courcelles), de nouveau une jolie petite station dans le style Guimard :
    Et bien sûr l'inévitable rotonde de Claude Nicolas Ledoux (1736-1806), non pas qu'il s'agisse d'un chef-d'œuvre absolu, mais je dis juste "inévitable" parce que c'est un "païsse" à moi, natif du Doubs comme feu ma mère, département où il faut bien sûr absolument visiter les Salines Royales d'Arc-et-Senans, très proches, déjà, d'une utopie à la Fourier ou à la Proudhon :
    Alors bon, maintenant, je suis dans le parc ! Et la première chose sur laquelle je tombe, c'est bien sûr la très fameuse "naumachie" :
    J'adore utiliser, comme ça, de temps en temps, des mots que personne ne comprend (pour la bonne raison, du reste, que je ne les comprenais pas moi-même, il n'y a pas si longtemps)...
    Une chose assez agréable, lorsqu'on se balade dans ce parc sublimement "romantique" (mais oui, c'est même une sorte de prototype, dans le genre !), c'est qu'il y a en plus trois musées dans un rayon de dix minutes, et pas des plus inintéressants, dans le genre (outre celui mentionné ci-dessus), à commencer par le Musée Cernuschi, dont les collections d'Art oriental pourraient presque faire pâlir le célèbrissime Musée Guimet :
    Pour poursuivre avec le presque voisin Musée Nissim de Camondo, entièrement dédié aux Arts Décoratifs, avec, notamment, l'un des chefs-d'œuvre de l'ébéniste Riesener (1808-1878), sans compter quelques Guardi et quelques Chardin qui, n'est-ce pas, valent toujours le détour :
    Ces trois musées ont également trois points communs : ils ne sont pas très chers, ils ne sont absolument pas fatigants comme le Louvre, et surtout : on n'y croise quasiment jamais personne, ce qui est idéal pour se sentir revivre, au moins pour un temps, la vie des gens qui possédaient autrefois ces somptueuses bâtisses !
    Enfin bref, trêve de digression... Une chose qu'il faut savoir, dans ce parc ancestral, c'est qu'à peu près tout est "faux" (c'est ce qu'on appelait, à l'époque, des "fabriques")... Qu'il s'agisse d'un arc de triomphe romain :
    De fausses ruines :
    D'une pyramides précolombienne :
    Ou encore de colonnes grecques :
    Bref, tout est faux ! Les seules choses authentiques, ce sont ces petites fontaines ma foi bien sympathiques (et qui, hélas, ont tendance à disparaître de nos jardins publics) :
    Ainsi que cette lanterne, offerte à Jacques Chirac par le maire de Tôkyô, et qui date tout de même de 1786 (créée pour le dixième Shôgun - 将軍 - Ieharu) :
    Bien sûr, un vrai parc "romantique" ne serait pas complet sans son habituel défilé de statues (que selon moi, il vaut toujours mieux apprécier la nuit, avec une jolie pleine lune), certaines anonymes :
    D'autres dédicacées, notamment celle du dramaturge (un peu oublié, de nos jours, certes) Édouard Pailleron (1834-1899) :
    Et surtout, la statue de notre grand Frédéric, mais oui, le seul, l'unique, Chopin (1810-1849), bien sûr :
    Remarquons tout de même, au passage, qu'il y a à Paris des gens qui ne doivent pas être trop gênés, côté "finances" (vue imprenable sur le parc Monceau, et jardin privatif en plus, à vue de nez, je dirais comme ça, une petite vingtaine de millions !) :
    Sans même parler de cette maison (château ?), que j'ai toujours considérée comme la plus belle de tout le parc (si je gagne les 54 millions du Loto vendredi, je l'achète le lendemain et je vous invite tous, caviar et Château Pétrus, promis !) :
    Mais bon, soyons sérieux ! Les vrais "habitants" de ce parc, ce sont surtout ceux qui y sont depuis sa naissance en 1778 (soit 229 ans !), et qui y seront encore sûrement après notre mort, les arbres :
    Et notamment ce chêne impressionnant (le plus vieil arbre du parc, je pense), dont le tronc doit faire au bas mot deux mètres de diamètre, et les branches pas loin d'une bonne dizaine :
    Sans oublier nos amies les fleurs, qui bien sûr, en cette saison, sont particulièrement bien mises en valeur par nos bons jardiniers de la Ville de Paris :
    Voilà, c'est fini ! Sur le chemin du retour, j'en ai tout de même profité pour vous faire découvrir quelques petites ou grandes célébrités de mon quartier (même si, cartographie oblige, il se trouve que le parc Monceau est en réalité dans le VIIIème, et non pas dans le XVIIème, comme je le croyais naïvement... Autant pour moi !), à commencer par le modeste hôtel particulier (32, rue de Prony) de "Monsieur" Jacques Rouché, directeur de l'Opéra dans les premières années du vingtième siècle (selon Erik Satie, un "veau", j'ai confiance, donc...) :
    Une autre plaque, que je ne connaissais pas et qui m'a bien fait rire ("jaune", cependant), c'est celle-ci, 72, rue Cardinet :
    "Pour l'amélioration du sort de la femme"... C'est comme s'il s'agissait presque là d'une "espèce" différente, un peu dans le genre amélioration de la race chevaline, quoi, en tout cas, pas si loin... Bref, on se demande bien pourquoi tout le monde (ou presque) a oublié cette fameuse Maria Deraismes (1828-1894), vu qu'elle a joué un rôle apparemment très important et très fondateur dans le combat pour l'émancipation de la femme.
    Histoire de réconcilier tout le monde, une plaque commémorative qui ne s'oublie pas, tout de même (58, rue Cardinet) :
    Et pour finir pour de bon, le fameux mot presque aussi rarissime que le mot "naumachie" au début de cet article (12, rue de Prony) :
    Pour situer, je crois bien que c'est un mot que j'ai découvert pour la première fois dans le sublimissime Ulysse de James Joyce (1882-1941), peut-être le plus grand roman jamais écrit au monde, comme chacun sait. Si mes souvenirs sont bons, il me semble que, périodiquement, l'un des personnages tend ostensiblement sa carte de visite, qui dit en substance quelque chose du genre : "spécialiste en épizooties", et je me souviens qu'à l'époque, ça m'avait suffisamment intrigué pour que je me précipite sur mon Larousse !
    Et maintenant, c'est fini pour de bon, les belles plaques commémoratives, et tout et tout... Regardez-moi ça :
    Mais oui ! Dans MON quartier à MOI, non mais... Où va-t-on, je vous le demande ?

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    dimanche, juillet 15, 2007

    TROCADÉRO

    Une fois de plus, je me la suis encore faite genre "touriste basique dans les beaux quartiers", mais bon, je ne choisis pas toujours, non plus :
    Par le plus grand des hasards, à deux jours d'intervalle, je me retrouve à photographier exactement les mêmes choses (le dôme des Invalides, la tour Eiffel & la tour Montparnasse), mais d'un tout autre point de vue :
    Petit florilège des statues qui encadrent le Palais de Chaillot, certaines dues à Marcel Gimond (1884-1961), d'autres à Paul Belmondo (1898-1982), mais oui, le papa du célèbre acteur :
    Quant à celle-ci, je l'adore :
    Retour sur la place du Trocadéro, avec la statue de Monsieur le Maréchal Foch (1851-1929) :
    Pour mémoire, cette place s'est vue ainsi baptisée en souvenir de la bataille du 31 août 1823, pendant laquelle un corps expéditionnaire français enleva le Fort du Trocadéro, qui défendait le port de Cadix, en Espagne.
    Et maintenant, petit panorama des quatre bâtiments (enfin non, des deux, recto-verso, disons) qui constituent ce fameux Palais de Chaillot (bâti conjointement en 1937 par Léon Azéma, Jacques Carlu et Louis-Hippolyte Boileau), dont j'ai toujours trouvé les en-têtes écrits dans un "français" un peu étrange. En fait (tous renseignements pris), il s'agit de quatre poèmes de Paul Valéry :
    Dernier petit regard sur ce Musée de l'Homme : les deux portails signés Martel (en fait, je ne le savais pas, mais ce sont en réalité deux frères, Jean et Joël) :
    Et à l'intérieur, de magnifiques fragments de sculptures aztèques :
    Et bien sûr, le thème fondateur du Musée de l'Homme :
    If only !
    En attendant, vu que je suis rentré à pieds, je me suis rendu compte, tout au long du trajet, que ce n'était tout de même pas un quartier de gens franchement "fauchés", quoi :
    Encore une petite curiosité Art Nouveau, à la très belle station de métro Kléber :
    Sympathique, non ?
    Autre curiosité, rue de Galilée, qui parle d'elle-même, on va dire :
    Et pour finir (parce que là, je n'en pouvais VRAIMENT plus !), et que j'avais même carrément un peu soif, sur ce coup... Une seule bonne adresse, au 29, rue Jouffroy d'Abbans, 75017 :
    C'est clair, c'est officiel : c'est quasiment l'un des magasins NICOLAS les plus petits de tout Paris...
    Mais bon... En revanche, grâce à Gilles et à Hélène, c'est probablement le plus sympa de tout le réseau, ça, je peux vous le garantir !

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