L'INDEX DE TOUTES LES RUES, ARRONDISSEMENTS, BÂTIMENTS, ET ARTISTES :
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  • dimanche, mars 29, 2009

    RUE DE LA FÉLICITÉ

    Et même rue des Fermiers, dans la foulée !
    Le tout dans la série "petites rues totalement inconnues du XVIIème dont on ne parle jamais", même pas dans les ouvrages spécialisés :
    Mais bon, pas de quoi non plus faire un article entier sur cette dernière non plus, qui ne mesure qu'à peine 150m (dans le prolongement exact de la rue Déodat de Séverac), et ne se distingue à grand peine que par son original immeuble d'angle, avec son rarissime balcon du premier étage :
    Sympathique, non ? Toutes les pièces sont ainsi à la fois exposées à l'est, à l'ouest et au sud... Et comme si cela ne suffisait pas, un vaste puit de lumière typiquement Horta contribue à illuminer l'escalier (mais je peux me tromper !) :
    Excellente boulangerie au coin de cette même rue et de la rue de Saussure, que je vous recommande très vivement :
    Rue encore ornée par moments de certaines petites maisons typiques du début du siècle dernier (voire avant) :
    Mais ce n'est rien comparé à la rue de la Félicité, le titre de cet article, qui de même que certains passages de la rue Poncelet (dont j'ai récemment parlé ici-même), semble avoir été complètement oubliée tant par Haussmann que par les promoteurs plus récents, d'où un "méli-mélo" des plus anarchiques !... 
    Angle nord-est (vers le chemin de fer) :
    Et angle sud-ouest (rejoignant, donc, la rue de Tocqueville) :
    Rien à voir, certes, avec la somptueuse avenue de Wagram, mais c'est en grande partie cette diversité qui fait le charme du XVIIème, n'est-ce pas ?
    Quelques numéros à retenir, à commencer par celui-ci (si vous avez par hasard des amis à loger dans le quartier, j'étais bien loin de me douter que l'on pouvait encore trouver des chambres à ce prix-là en plein Paris, à un quart d'heure de l'Arc de Triomphe !) :
    Au N°32, un joli petit immeuble fraîchement ravalé (sauf le rez-de-chaussée, complètement en lambeaux, ce qui fait désordre, tout de même... Ils ont dû manquer de budget au dernier moment !) :
    Au N°19 par contre, un bâtiment très composite, dont les derniers étages sont 100% Art Nouveau :
    Tandis que les étages inférieurs sont encore du pur Haussmann :
    Peu avant d'arriver à la rue de Tocqueville, l'une de ces petites maisons si pleines de charme qui - par on ne sait quel miracle - ont réussi à échapper à la vague d'urbanisation et de normalisation du XXème siècle :
    Et pour finir, à la jonction même avec cette même rue, un bel immeuble de nouveau Haussmannien :
    Dont l'ornementation semble néanmoins légèrement postérieure (à moins que ce ne soit la proximité du magasin NICOLAS qui ait suggéré ces jolies feuilles de vigne ?) :
    Dernier petit "autoportrait sous la pluie" (mais c'est une illusion, il faisait en réalité très beau !) :
    Juste avant de récupérer quelques-uns de mes plats préférés dans l'une de mes "cantines" favorites du quartier, l'Arc du Bonheur, 4, rue de la Félicité... Un chinois, certes, mais bien meilleur que la plupart des standards habituels, toujours à petits prix, et où en plus vous serez accueillis par deux jeunes hommes (qu'il est difficile d'imaginer plus sympathiques !) :
    Certes, je suis bien conscient que depuis le temps qu'existe ce site, il m'est déjà arrivé de faire de beaucoup plus passionnants articles (notamment : Le Castel Béranger, La Longue Marche, ou encore L'Orgue de Saint Louis en l'Île, parmi les plus fréquentés)...
    Mais depuis que j'ai (re)découvert le plaisir des randonnées du dimanche, pratiquement sans la moindre voiture dans les rues, je n'ai pas pu m'empêcher de sortir ce soir faire un petit tour, surtout avec une météo bien moins cataclysmique que ce qu'ils avaient annoncé hier au journal télévisé !

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    lundi, mars 23, 2009

    AVENUE DE WAGRAM

    Gloomy sunday...
    C'est bien ma veine. Pour une fois que je planifie une balade de A à Z, c'était aujourd'hui le premier jour de temps maussade après une semaine de grand bleu, snif ! Bref, peu importe... Petit bonus, déjà, avant d'attaquer cette promenade de plus de 3 kms (AR), de très belles cariatides au 48, boulevard Malesherbes, juste en face de l'ambassade d'Espagne :
    Et voici le point de départ, la fameuse place de Wagram (plus souvent dénommée place Wagram), cernée aux numéros 1,2,3 & 4 par quatre immeubles "patriciens" identiques :
    Quatre immeubles qui, de toute évidence, respirent la "misère" :
    Alors que durant le même temps et à quelques mètres de là, un vrai pauvre hère arpente boulevard Pereire ce qui fut l'ancienne "petite ceinture", à la recherche sans doute de quelques miettes (situation qui n'est guère partie pour s'arranger, dirait-on) :
    En attendant, voici dans son intégralité l'objet même de cet article, une vaste avenue Haussmannienne tracée au cordeau, longue de près de deux kilomètres jusqu'à son point final, l'Arc de Triomphe, et bien plus intéressante qu'il n'y paraît de prime abord, vous allez le découvrir par la suite :
    Avenue où nombre d'immeubles portent encore cette mention mythique, du temps où le quartier n'était encore qu'une friche en pleine expansion :
    Premier bel immeuble au N°152 (Mutuelle Générale de l'Éducation Nationale, on ne se refuse rien, n'est-ce pas, en temps de crise ?), où curieusement ces magnifiques fenêtres semblent l'œuvre du même artisan que la boutique Mustel  :
    Et pourtant... Comme je l'ai déjà constaté maintes fois, même la plus belle rue du XVIIème ne peut se passer d'une verrue des années 60, en l'occurrence le collège Pierre de Ronsard au N°140 (qui ne doit pas être très bon, puisqu'en cliquant sur la photo, vous verrez qu'ils ne savent même pas orthographier le mot "Paris" correctement !) :
    Collège dont les grandes baies vitrées reflètent ironiquement les beaux Haussmann situés juste en face :
    Ainsi que ce très bel immeuble Art Déco, au N°151 :
    Seconde des cinq places qui jalonnent ce parcours, la place d'Israël, avec au N°128 cet autre fleuron de l'Art Déco, l'hôtel Mercedes :
    Suivie de très près, au croisement avec l'avenue de Villiers, par la très luxueuse place du Brésil, qui tout comme la place Wagram initiale, s'articule autour de quatre demeures identiques qui, une fois encore, fleurent bon la "misère" :
    Question : mais quel peut bien être cet étonnant "castel" tout en briques à l'angle de la rue de Prony ?
    Pour une fois, rien de luxueux : il s'agit tout simplement du bâtiment officiel (assez inhabituel, certes) des PTT ! Au N°90 par contre, une rareté dans cette grande avenue, un joli petit hôtel particulier :
    Juste avant de se trouver face à face avec l'une des vedettes du quartier, au triple croisement entre l'avenue de Wagram, la rue Jouffroy d'Abbans (N°105) et la rue de Courcelles (N°134) :
    Sans la moindre contestation possible, l'un des plus beaux immeubles Art Nouveau du XVIIème, jugez par vous-même :
    N'empêche que j'ai une véritable passion pour celui d'en face, que je m'empresserai du reste d'acheter dès que j'aurais gagné au loto :
    Dans mon infinie modestie, je me contenterai d'ailleurs de l'attique, c'est à dire du second et du troisième étage (probablement 600m2, c'est suffisant, je pense... Après, il faut faire le ménage, et j'ai déjà du mal à me motiver avec seulement 60m2, alors bon) !
    Guère plus loin, au N°119, un immeuble curieusement non signé (ce qui est courant de nos jours, mais plus rare pour l'époque), orné d'un superbe décor floral :
    Heureusement, mon collègue de Paris 1900 était là pour me fournir la clef de l'énigme : il s'agit en fait de l'un des tout premiers immeubles des frères Perret :
    Et le fait qu'il ne soit pas signé vient du fait qu'à l'époque, ils ne se considéraient que comme de simples entrepreneurs, pas encore comme de véritables architectes (et pourtant, c'est magnifique, ne manque plus qu'un petit ravalement, car même si j'ai bien retouché les photos, c'est tout de même très sale, en résumé !) :
    Un immeuble très quelconque, en revanche, au croisement avec la rue Margueritte (oui, avec deux "t", vous avez bien lu !), mais qui a lui aussi sa petite histoire... À cet endroit s'élevait en effet, depuis 1821, une usine à gaz, qui suite aux pétitions des habitants, finit par être fermée en 1890 par son dernier propriétaire, Mr Margueritte, qui en contrepartie fit tracer deux rues sur le terrain ainsi libéré, l'une à son nom, l'autre en hommage à Théodule Ribot :
    Presque à la fin de notre promenade, la toujours très colorée place des Ternes, grâce aux nombreux fleuristes qui en occupent le terre-plein central de façon permanente :
    Et bien sûr, ce magnifique immeuble en demi-lune, sans conteste le plus beau de la place :
    Notre séquence "émotion", désormais, au N°41 de l'avenue de Wagram... Non, cela ne vous rappelle rien (à part cet hôtel "nouveau riche") ?
    Attendez, je vous rafraîchis la mémoire : "Bon dimanche, sous vos applaudissements ! Et maintenant, après cet artiste "majuscule" qui nous vient d'outre-Quiévrain, n'hésitez pas à participer en nous écrivant au Théâtre de l'Empire, 41, avenue de Wagram" !
    Et oui, Sic Transit Gloria Mundi...
    Dieu m'en est témoin, Jacques Martin avait sans doute pas mal de défauts, mais aussi de très grandes qualités... Juste pour situer les énormes et occultes intérêts immobiliers en jeu en ce domaine, il a tenté toute sa vie durant de faire classer ce théâtre afin d'en empêcher la destruction, et malgré les nombreux appuis politiques dont il pouvait disposer à l'époque, il n'y est jamais parvenu... Adoncques, à la place, une petite et étonnante photo souvenir, avec cette question : où suis-je (un indice : j'étais déjà fan des Reebok Freestyle, à l'époque) ?
    Juste en face, au N°34, le très fameux Hôtel Céramic de Lavirotte, que bien sûr l'on ne présente plus, une pure splendeur :
    Et, ultime curiosité, la fameuse boutique Mustel au N°16, spécialisée dans la Hi-Fi très haut de gamme, et où l'appartement du premier étage ne doit pas être trop désagréable à vivre, on va dire :
    Pour conclure avec la cinquième et ultime place de cette avenue (sans commentaire, évidemment) :
    D'où l'on peut jouir d'un seul coup d'œil des deux monuments peut-être les plus emblématiques de notre capitale...
    En tout cas, chose vraiment cool dont j'essaierai de me souvenir à l'avenir : l'avantage de faire ce genre de petites promenades le dimanche, c'est que l'on n'a pas besoin de modifier ses cadrages pour éliminer les voitures : il n'y en a pratiquement pas, même place Charles de Gaulle !

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