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  • lundi, décembre 02, 2024

    ARISTIDE CAVAILLE-COLL (1811-1899)

    Juste avant de passer à sa grande réouverture, samedi 7 et dimanche 8 décembre, je vais me permettre de parler de l'un des grands maîtres de la cathédrale de Paris, le facteur d'orgues né en Montpellier en 1811, et en prime du verseau - tout comme moi !

    Sur cette photographie, il a apparemment 83 ans, mais il en paraît facilement 20 de moins :

    Voici l'un des grands orgues qu'il a bâti à Saint-Roch en 1839 (Paris, 1er), l'un des plus beaux parmi les plus de 500 qu'il a réalisé, reconstruit, ou simplement amélioré :

    Nous pouvons découvrir la tombe de la dynastie Cavaillé-Coll à Montpellier, où il fait partie de la quatrième génération d'une famille entièrement dévouée à cet art :

    En revanche, la ville de Paris - comme d'habitude, hélas - n'a su lui rendre hommage qu'en donnant son nom à ce petit square Aristide Cavaillé-Coll, situé dans le Xème arrondissement - alors qu'il était suffisamment célèbre pour avoir installé son atelier avenue du Maine, pas loin de Montparnasse :
    Nous débutons naturellement par le plus grand orgue qu'il ait jamais construit en 1868, celui de Notre-Dame de Paris (IVème)... Lequel avec Saint-Eustache (dans le 1er) compte parmi les deux plus grands de toute la France, avec 115 jeux et 7952 tuyaux :
    L'on continue avec un orgue un peu moins connu, celui de Saint-Sulpice (VIème), mais qui est tout autant extraordinaire, non seulement grâce à son architecture originale de style Louis XVI, mais aussi du fait qu'Aristide Cavaillé-Coll prenait en 1862 la succession de François-Henri Clicquot (1732-1790) :
    Enfin, nous voici dans la chapelle de Versailles, où nous découvrons un orgue certes plus petit (23 jeux), mais d'une incroyable beauté - comme tout le château, du reste... Il fut au départ conçu par Robert Clicquot (1711), par son petit-fils François-Henri Clicquot (1763), et enfin réparé par Aristide Cavaillé-Coll (1873) :
    Nous sommes donc prêts pour cette cérémonie impressionnante du 7 et 8 décembre, où suite à ce terrible incendie survenu le 15 avril 2019 (à voir ICI), l'on retrouve enfin pour son inauguration le grand orgue d'une parfaite conception, due à François-Henri Clicquot (1783) et à Aristide Cavaillé-Coll (1868) :
    Chose rare : on y découvre, en plus des structures principales, les fameux jeux d'anche de la chamade... Ce sont des tuyaux posés à l'horizontale, très visibles et sonores, généralement de type trompette ou clairon - bien qu'ils peuvent aussi être liés à la bombarde, au hautbois, ou au régale :
    Il reste enfin une dernière chose à faire : s'assoir et jouer... Ce qui est tout simplement extraordinaire, n'est-ce pas ?
    Vous voulez tout savoir ? Et bien, c'est en passant à l'âge de 5 ou 6 ans à Sainte-Odile de Paris (avenue Stéphane-Mallarmé, XVIIème) que je vis une jeune fille en train de jouer de l'orgue, et que j'eus donc aussitôt envie de faire de la musique - vraisemblablement grâce à la célèbre Toccata et Fugue en ré mineur de Jean-Sébastien Bach...
    Malheureusement, les appareils numériques ou digitaux n'existaient pas encore à l'époque (autour de 1964), et je me mis alors au piano - ne sachant bien sûr pas à cet âge-là la place que la musique allait occuper dans ma vie, qui fut comme vous le devinez très importante !

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