L'INDEX DE TOUTES LES RUES, ARRONDISSEMENTS, BÂTIMENTS, ET ARTISTES :
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  • jeudi, novembre 29, 2007

    RUE DE ROME

    Ou la rue des musiciens…
    Il y a peu, je devais me rendre de mon cher XVIIème jusqu’à la FNAC Saint Lazare, et comme, grève ou pas grève, j’avoue que c’est un parcours que j’aime de toute façon faire à pied, j’en ai profité cette fois-ci pour ramener quelques petits instantanés :
    La promenade commence au croisement de la très commerçante rue de Lévis et de l’avenue de Villiers, où se situe ce très bel immeuble Haussmannien, "le dôme" :
    Pour se poursuivre ensuite par la discrète rue du Rocher, peut-être ainsi nommée en raison du dénivelé assez important qui la relie à la gare Saint Lazare, et où l’on remarque encore quelques maisons assez anciennes, ainsi que le très mignon théâtre Tristan Bernard (écrivain contemporain de Jules Renard, mort dans un immeuble au numéro 44 de cette même rue, où il écrivit le très fameux Poil de Carotte) :
    Si l’on veut rallier la rue de Rome, on a ensuite le choix entre la rue d’Édimbourg et la rue de Madrid, cette dernière uniquement accessible via un petit escalier, une vraie rareté dans cet arrondissement :
    Rue de Madrid, un temple de la musique classique, le CNR de Paris, qui fut autrefois encore plus prestigieux, puisque c’était jusqu’en 1987 l’emplacement du CNSMDP (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris), aujourd’hui porte de la Villette :
    Guère étonnant, dès lors, que la rue de Rome abrite toujours plus de la moitié des luthiers de la capitale :
    Sans parler de l’une des boutiques de partitions les plus célèbres de la capitale (entre autres parce qu’il s’agit surtout d’une énorme contrepèterie !) :
    Fin de parcours, après une petite échappée vers la rue de Vienne et la place de l’Europe, en direction de la très fameuse gare Saint Lazare, qui fut la toute première gare parisienne, et d’où partit le 26 août 1837 le train inaugural Paris - Le Pecq (le bâtiment actuel date en revanche de 1889, sur des plans de Lisch) :
    Deux curiosités à signaler aux abords de cette gare : le célèbre restaurant Mollard, réputé pour ses huîtres (ça, c’est comme le musée du vin situé rue des eaux, ça ne s’invente pas !) :
    Ainsi que l’une des deux sculptures d’Arman qui ornent depuis peu la cour de Rome :
    Même si l’on est peu sensible à l’art moderne, il faut bien admettre qu’ici, ces deux monuments remplissent parfaitement leur rôle, avec même en prime une touche d’humour décalé que je trouve pour ma part assez rafraîchissante…
    N.B : Certaines des informations les plus pointues de cet article proviennent de l’excellent ouvrage en deux tomes de Jacques Hillairet, Dictionnaire Historique des Rues de Paris (Éditions de Minuit), à conseiller pour son érudition et son abondante iconographie !

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    mardi, novembre 27, 2007

    SAINT-LOUIS-EN-L'ÎLE (ORGUE)

    Aujourd'hui samedi 15/09, il se trouve que j'étais invité par un collègue à la présentation officielle des Grandes Orgues de Saint-Louis en l'ile, autant dire que je n'allais pas louper une occasion pareille !
    Malheureusement, c'était aussi le jour de manifestations diverses et variées dans le secteur Bastille, de sorte que j'ai dû faire une bonne partie de ce petit trajet à pied - juste assez pour constater que le fameux glacier Berthillon (et ses incommensurables queues) n'avait rien perdu de sa notoriété :
    Arrivée à 17h15, donc, devant l'église de Saint-Louis en l'Île, une église de style jésuite dans le plus pur style Louis XIV, bâtie entre 1664 et 1677 par quatre architectes, dont le bien connu François Le Vau (1613-1676), frère cadet du célèbre Louis Le Vau, le principal maître d'œuvre de Versailles :
    Dès l'entrée, on est bien sûr accueilli par cette belle statue en bois de notre très fameux Roy Saint-Louis (1214-1270) :
    Au-dessus de laquelle trône ce magnifique instrument, un orgue Aubertin de 2004 à transmission mécanique (51 jeux, tout de même, avec pas loin de 4000 tuyaux ! Et si vous voulez tout savoir sur les orgues de Paris, c'est ici, tout simplement) :
    Bien sûr, je ne doute pas que vous ayez l'habitude de ce genre de vues... C'est pourquoi je vais cette fois-ci vous emmener faire une petite visite au balcon, au pied de cette forêt d'étain, le principal métal utilisé pour les tuyaux de façade (dits tuyaux de "montre"), ce qui explique au passage le coût exorbitant de tels instruments, en l'occurrence pas loin de 2 millions d'Euros pour celui-ci :
    Petite vue (enfin non, grande vue, à vrai dire !) sous les tuyaux de la montre de 16', autrement dit seize "pieds", seize fois 0,33 cm, soit 5,30 m :
    Chose que beaucoup de gens ignorent : c'est qu'un orgue est souvent presque aussi profond qu'il n'est large, et que sur les côtés et dans ses entrailles trouvent place un nombre infini de tuyaux qui ne sont justement pas tous en étain, comme par exemple ce bourdon de 16' (quand on a le goût de la perfection, on utilise le cerisier, sinon, on se contente de merisier, moins onéreux) :
    Petite vue du positif (la partie la plus en avant, qui semble une réplique du grand orgue en miniature, on le voit très bien sur la première photo de l'orgue ci-dessus) :
    Moi qui aime l'altitude, ça tombe à pic, si l'on peut dire :
    Et maintenant, place enfin à la musique avec l'excellent titulaire Vincent Rigot, comme toujours impeccable dans son jeu et ses registrations :
    Avec ce jour-ci un superbe programme particulièrement bien étudié, qui comprenait en plus deux de mes œuvres préférées, le choral "Schmücke dich, O liebe Seele" de J.S.Bach, et le dixième (et très étonnant) choral de Johannes Brahms :
    Admirez le "jeu de jambes" (car mine de rien, on joue presque toujours à trois claviers sur un orgue : deux pour les mains, un pour les pieds, et c'est loin d'être l'aspect le plus facile de l'instrument) :
    Peut-être vous demanderez-vous à quoi servent tous ces gros boutons en bois de part et d'autre de l'organiste :
    Et bien, ce sont exactement comme les boutons de timbre d'un synthétiseur de nos jours : à chaque fois que l'on en actionne un, cela met en branle un nouveau jeu (c'est à dire un timbre différent, avec une rangée supplémentaire de tuyaux) :
    Dont la "mythique" Dulciane 32' (je dis "mythique", parce que si vous calculez bien, cela correspond à des tuyaux de onze mètres !!!) :
    Bref, en résumé, une fin d'après-midi magique : occasion unique, orgue somptueux (avec un très beau jeu de Vox Humana, ce qui n'est pas toujours gagné), organiste hors de pair, et en prime, à la sortie, petit apéritif, avec le soleil couchant et un un beau ciel typique de l'Île de France sur Notre-Dame de Paris :
    Bonum vinum et musica laetificant cor hominis !

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    dimanche, octobre 21, 2007

    AVENUE D'IENA

    Vendredi noir...
    Autrement dit, c'est la grève des transports partout en France, et comme je devais me rentre au conservatoire du XVIème, j'en ai profité pour varier un peu l'itinéraire pédestre en descendant la vaste et longue avenue d'Iéna, qui commence et se termine face aux deux monuments les plus symboliques de la capitale :
    Juste derrière l'Etoile, le fameux bar Sir Winston, qui de mémoire s'est toujours trouvé là, ainsi que l'arrière de cette grosse verrue des années 70, le fameux drugstore Publicis :
    Et tout au long de l'avenue, de splendides petits châteaux en style Haussmann amélioré :
    Non loin de cette minuscule place dédiée au fondateur du conseil de l'Europe, dont tout le monde a oublié le nom (mais comment peut-on oublier un nom tel que celui-ci, franchement ?) :
    Alors bien sûr, comme toujours, c'est de "la belle ouvrage", comme on dit :
    N'empêche que cette avenue est d'une tristesse insondable - j'avais besoin de piles, et bien croyez-moi si vous le voulez, il n'y a PAS UN SEUL magasin entre la place de l'Etoile et la tour Eiffel :
    Par contre, on y trouve ces deux adresses mythiques (à des titres différents) ; le très fameux Institut Goethe, où j'ai d'ailleurs en partie appris l'allemand :
    Et bien sûr le célèbre musée Guimet, longtemps fermé pour cause de rénovation, qui abrite de remarquables collections d'Art oriental (notamment des statues khmères de toute beauté) :
    Non loin de là, une très jolie véranda :
    Pour finir avec ce "machin" (comme le disait Charles De Gaulle) qui a dû servir à quelque chose, en un jour lointain :
    Après quoi, l'avenue d'Iéna prend le nom d'avenue de New York, pour finalement déboucher sur le quai Kennedy, sous la façade sud du Trocadéro :
    Avec cette curiosité (parce que contrairement à ce qui se passe en Allemagne ou en Autriche, les rues parisiennes dédiées à des musiciens se comptent sur les doigts d'une main, exception faite de l'avenue Mozart) :
    Le métro aérien (obligatoire, tellement le sous-sol de ce quartier s'avère peu fiable) :
    Et enfin, retour nocturne à la maison :
    Juste pour le fun... Une adresse qui ne s'invente pas (et quand bien même, on n'y croirait pas !) :
    Et une contrepèterie pas facile à résoudre, certes, mais que vous trouverez bien sûr en de nombreux endroits de la capitale :
    Faites marcher vos neurones, et mettez-moi la solution en commentaire !

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