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  • mercredi, mars 24, 2021

    LE LOUVRE : ANGLETERRE ET ESPAGNE

    Le Louvre étant maintenant hélas fermé pour un bout de temps, j'en profite pour faire un tour via leur propre site internet envers différentes collections, que j'ai choisi pour ma part de lier aux pays concernés, et bien sûr à la grande qualité des œuvres d'art, classées évidemment par ordre chronologique...

    1) El Greco (1541-1614), Le Christ en croix adoré par deux donateurs.

    Très curieusement, je commence cet article par un peintre, dont le surnom El Greco montre bien qu'il est né dans ce pays, et a attendu 1577 pour se rendre à Tolède en Espagne, où il est resté jusqu'à sa mort. Comme on le dit souvent, El Greco fut un maniériste typique, qui ne représente pas le bas de la croix, met à la place de la Vierge et de Saint Jean deux des commanditaires du tableau, et renonce du même coup à tout paysage, mettant au cœur de la toile le corps du Christ lui-même...

    2) El Greco (1541-1614), L'Ouverture du cinquième sceau.

    Toujours du même artiste, cette fois-ci à la fin de sa vie, nous pouvons aussi voir cette toile assez stupéfiante - qui ne passe d'ailleurs au Louvre que pour une exposition, étant normalement au Metropolitan Museum de New York. On y remarque Saint Jean, vêtu de bleu et d'un calme extatique, s'adressant avec bonté à des âmes dénudées tordues d'émotion. Là encore, il n'y a pas de paysage, et le maniérisme s'expose à un point rarement atteint précédemment, qui ne se retrouvera que bien plus tard dans la peinture...

    3) Diego Velazquez (1599-1660), L'Infante Marie-Thérèse.

    C'est sans doute l'un des peintres les mieux connus de l'Espagne au XVIIème siècle, mais il y en a hélas très peu au musée du Louvre. Celui-ci fait partie de la petite centaine de tableaux consacrés aux princesses de l'Europe entière, et malgré son manque d'originalité (surtout comparé à d'autres toiles de Velazquez), il y a au moins un point sur lequel il mérite d'être remarqué : il s'agit en fait de Marie-Thérèse, future reine de France et épouse de Louis XIV...

    4) Bartolomé Murillo (1618-1682), La cuisine des Anges.

    Voici enfin notre dernier peintre d'Espagne au siècle d'Or, Murillo, qui peignit cette toile à peine âgé de trente ans. On y voit encore l'influence de la peinture italienne, notamment Caravage, mais on remarque déjà sa vision très particulière de l'extase d'un moine, dans une simple cuisine où des anges manipulent des ustensiles... 

    5) Bartolomé Murillo (1618-1682), La Naissance de la Vierge.

    Contrairement au tableau précédent, Murillo, à une année de sa propre mort, se livre ici à un effort remarquable, digne du baroque, se consacrant pour l'une des rares fois à la naissance de la Vierge Marie. Celle-ci se trouve en plein centre du tableau, servie par deux servantes et d'autres anges, tandis que sa mère Anne se repose tranquillement à gauche de toute cette scène. Il s'éloigne donc du style caravagesque du précédent tableau, et bascule dans une forme de baroque très touchante, où la composition vaporeuse est balayée ça et là par de jolis traits rouges... 

    6) Bartolomé Murillo (1618-1682), Le Jeune Mendiant.

    Je termine avec ce tableau du même peintre, réalisé autour de 1650, soit environ la trentaine, et qui doit sa célébrité au fait non seulement qu'il soit consacré à un pauvre enfant (comme c'était souvent le cas à Séville durant le siècle d'Or), mais qu'en outre, Murillo suit ici complètement Caravage dans son clair-obscur très habile, dans sa façon de représenter les pieds sales, tout en laissant l'enfant dans une forme de dignité très touchante. C'est très impressionnant, et pour moi, cette toile est l'une des plus belles concernant la section espagnole de ce musée...

    7) William Turner (1775-1851), Paysage avec une rivière et une baie dans le lointain.

    Enfin, il est temps de passer à l'Angleterre, avec ce peintre de nos jours parmi les plus célèbres de ce pays, dont malheureusement le Louvre détient fort peu de toiles, en plus assez peu représentatives du génie particulièrement poussé de cet homme aux limites de l'impressionnisme. Mais je me rattraperai plus tard, promis...

    8) John Constable (1776-1837), La baie de Weymouth à l'approche de l'orage.

    Pour l'heure, je reste encore une dernière fois en Angleterre avec cet autre peintre du musée du Louvre, représenté par ce tableau peint vers 1819. Certes, c'est en partie très beau, et relativement impressionnant ; mais c'est néanmoins assez éloigné de Turner, qui par son coup de pinceau trace une voie relativement magique pour explorer le continent avec toute sa splendeur...

    9 et 10) William Turner (1775-1851).

    Ceci ne m'empêche donc pas de terminer avec mon peintre préféré, qui comme chacun le sait, n'est autre que le fameux Turner. Je commence avec une toile assez impressionnante qu'il a peinte en 1842, Tempête de neige en mer, très étonnante pour l'époque :

    Pour poursuivre et finir avec Le château de Norham, une toile encore plus fascinante, digne des plus grands impressionnistes, voire de la peinture japonaise, encore très peu connue à l'époque :

    Voilà, il est temps d'arrêter toutes ces descriptions, en espérant que celles-ci vous aurons donnée envie de les voir "pour de vrai", quand le musée du Louvre sera réouvert, à la suite de cette très inattendue fermeture due au Covid-19... En attendant la suite de mon petit site (qui devrait être consacré à l'Italie et à la France (avant la Révolution)), je ne peux vous dire qu'une chose : laissez un commentaire, cela me fera énormément plaisir, après le temps qu'il m'a fallu pour réaliser cet article - en grande partie grâce au propre site du Louvre, qui détaille méticuleusement certains de ses meilleurs tableaux !

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    4 commentaires:

    Anonymous Chah a dit...

    Bel article Vincent. J'ai été impressionnée par les tableaux du Greco, merci pour l'analyse! Et en effet, Le Jeune Mendiant de Murillo est très beau aussi.

    lundi, 15 mars, 2021  
    Blogger Vincent a dit...

    Merci à toi, de me qualifier de "bel article", car c'est vrai que c'est assez difficile à faire, mine de rien... Sinon, de mon côté, je n'apprécie pas trop El Greco et son soi-disant maniérisme, mais par contre, j'aime énormément ce tableau de Murillo, "Le jeune Mendiant"... Et bien sûr les fameux William Turner, dont je préfère le dernier !

    lundi, 15 mars, 2021  
    Anonymous Anonyme a dit...

    Super article très intéressant ! J'ai appris plein de choses :)
    Merci Vincent, bises Cha

    mardi, 16 mars, 2021  
    Blogger Vincent a dit...

    Bien, ça me fait très plaisir, que ces articles si difficiles à rédiger trouvent au moins deux ou trois fans ! De là à me faire croire que je t'ai appris "plein de choses", pardonne-moi, mais j'en doute un peu... En tous cas, sois rassurée : il y en a encore deux à venir, sur l'Italie et sur la France, dont le Louvre regorge (quand il est ouvert) !

    mardi, 16 mars, 2021  

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