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La plus belle ville du monde, explorée par un piéton pas trop pressé...

SAINT-LOUIS-EN-L'ÎLE (ORGUE)

Aujourd'hui samedi 15/09, il se trouve que j'étais invité par un collègue à la présentation officielle des Grandes Orgues de Saint-Louis en l'ile, autant dire que je n'allais pas louper une occasion pareille !
Malheureusement, c'était aussi le jour de manifestations diverses et variées dans le secteur Bastille, de sorte que j'ai dû faire une bonne partie de ce petit trajet à pied - juste assez pour constater que le fameux glacier Berthillon (et ses incommensurables queues) n'avait rien perdu de sa notoriété :
Arrivée à 17h15, donc, devant l'église de Saint-Louis en l'Île, une église de style jésuite dans le plus pur style Louis XIV, bâtie entre 1664 et 1677 par quatre architectes, dont le bien connu François Le Vau (1613-1676), frère cadet du célèbre Louis Le Vau, le principal maître d'œuvre de Versailles :
Dès l'entrée, on est bien sûr accueilli par cette belle statue en bois de notre très fameux Roy Saint-Louis (1214-1270) :
Au-dessus de laquelle trône ce magnifique instrument, un orgue Bernard Aubertin de 2004 à transmission mécanique (51 jeux, tout de même, avec pas loin de 4000 tuyaux ! Et si vous voulez tout savoir sur les orgues de Paris, c'est ici, tout simplement) :
Bien sûr, je ne doute pas que vous ayez l'habitude de ce genre de vues... C'est pourquoi je vais cette fois-ci vous emmener faire une petite visite au balcon, au pied de cette forêt d'étain, le principal métal utilisé pour les tuyaux de façade (dits tuyaux de "montre"), ce qui explique au passage le coût exorbitant de tels instruments, en l'occurrence pas loin de 2 millions d'Euros pour celui-ci :
Petite vue (enfin non, grande vue !) sous les tuyaux de la montre de 16', autrement dit seize "pieds", seize fois 0,33 cm, soit 5,30 m :
Chose que beaucoup de gens ignorent : c'est qu'un orgue est souvent presque aussi profond qu'il n'est large, et que sur les côtés et dans ses entrailles trouvent place un nombre infini de tuyaux qui ne sont justement pas tous en étain, comme par exemple ce bourdon de 16' (quand on a le goût de la perfection, on utilise le cerisier, sinon, on se contente de merisier, moins onéreux) :
Petite vue du positif (la partie la plus en avant, qui semble une réplique du grand orgue en miniature, on le voit très bien sur la première photo de l'orgue ci-dessus) :
Moi qui aime l'altitude, ça tombe à pic, si l'on peut dire :
Et maintenant, place enfin à la musique avec l'excellent titulaire Vincent Rigot, comme toujours impeccable dans son jeu et ses registrations :
Avec ce jour-ci un superbe programme particulièrement bien étudié, qui comprenait en plus deux de mes œuvres préférées, le choral "Schmücke dich, O liebe Seele" de J.S.Bach, et le dixième (et très étonnant) choral de Johannes Brahms :
Admirez le "jeu de jambes" (car mine de rien, on joue presque toujours à trois claviers sur un orgue : deux pour les mains, un pour les pieds, et c'est loin d'être l'aspect le plus facile de l'instrument) :
Peut-être vous demanderez-vous à quoi servent tous ces gros boutons en bois de part et d'autre de l'organiste :
Et bien, ce sont exactement comme les boutons de timbre d'un synthétiseur de nos jours : à chaque fois que l'on en actionne un, cela met en branle un nouveau jeu (c'est à dire un timbre différent, avec une rangée supplémentaire de tuyaux) :
Dont la "mythique" Dulciane 32' (je dis "mythique", parce que si vous calculez bien, cela correspond à des tuyaux de onze mètres !!!) :
Bref, en résumé, une fin d'après-midi magique : occasion unique, orgue somptueux (avec un très beau jeu de Vox Humana, ce qui n'est pas toujours gagné), organiste hors de pair, et en prime, à la sortie, petit apéritif, avec le soleil couchant et un un beau ciel typique de l'Île de France sur Notre-Dame de Paris :
Bonum vinum et musica laetificant cor hominis !

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