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  • lundi, juillet 06, 2020

    LE LOUVRE : LA JOCONDE

    Et oui : après plus de trois mois fermé à cause du virus Covid-19, le Louvre vient enfin de réouvrir ses portes ce lundi 6 juillet 2020, ce qui reste pas mal pour les français proprement dit, puisque les étrangers vont être plutôt rares sur ce territoire...
    Alors certes, on pourrait toujours maintenir ces fameux records : 1) Il s'agit du plus grand musée du monde, juste avant celui de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg 2) Il compte le plus de visiteurs à l'échelle planétaire, assez loin devant tout le monde...
    Mais c'est oublier le plus important, à savoir son œuvre principale, qui est aussi l'une des plus vues dans le monde, La Joconde, de Léonard de Vinci, réalisé - selon les sources - entre 1503 et 1519 (l'année de la mort du peintre) :
    Léonard de Vinci, né en Toscane en 1452, est venu habiter en France de 1516 jusqu'à sa mort, logé au château du Clos Lucé à Amboise, ceci grâce à la grande générosité de François Ier, qui l'accueillit avec ces mots : "Ici Léonard, tu seras libre de rêver, de penser et de travailler". Le peintre n'apportait avec lui que trois toiles, parmi lesquelles bien sûr La Joconde, mais aussi Saint Jean-Baptiste, et surtout La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne, juste à côté dans le musée du Louvre...
    En tous cas, c'est ainsi que cela se présente aujourd'hui, avec en troisième position La Vierge aux rochers, mais ceci n'était pas encore le cas en 1911, où La Joconde n'était pas vraiment placée de façon isolée derrière une vitre en verre, mais se trouvait au sein d'autres tableaux, comme le montre très bien - mais non, ce n'est pas une photographie ! - ce tableau de Louis Béraud, assez connu pour ses représentations du Louvre :
    C'est là qu'on démarre avec l'histoire fort connue du tableau : son fameux vol ! Ceci eut lieu effectivement en 1911, mais compte tenu des grandes difficultés de l'époque, on mit du temps à retrouver son véritable auteur, qui n'était ni Guillaume Apollinaire, ni même Pablo Picasso, comme on le crut un instant :
    Fort heureusement, le voleur original est retrouvé en 1913... Et il s'agit en fait d'un italien, Vincenzo Peruggia, travaillant au Louvre à Paris en mettant au point sous verre des œuvres importantes, d'où lui vint tout naturellement cette idée saugrenue - qui lui valu tout de même sept mois de prison en Italie, avant de se marier et de revenir définitivement en France :
    Vient ensuite le fameux passage des deux guerres mondiales : tout d'abord la première, où le tableau fut dirigé d'abord à Bordeaux, puis à Toulouse, avant de reprendre place dans la Grande Galerie du Louvre en 1914 ; ensuite, la seconde, bien plus grave, où La Joconde fit escale dans de nombreux endroits, dont le château de Chambord, et aussi celui d'Amboise, avant de reprendre sa place en 1945, déjà sous un verre de protection...
    Il faudra attendre 1963 pour que l'œuvre se décide enfin à voyager à l'étranger en toute sécurité, en l'occurrence aux Etats-Unis, à Washington, où elle fut accueillie par John Fitzgerald Kennedy et sa femme Jacqueline, - hélas très peu de temps avant l'assassinat de ce président le 22 novembre 1963 :
    La Joconde fera encore quelques voyages, notamment en juillet 1974 au Japon, puis à Moscou, mais ceci restera plutôt rare, et s'arrêtera bientôt définitivement, le tableau étant considéré comme trop fragile... C'est ce qui explique, du moins en partie, que sur les millions de visiteurs qui viennent au Louvre chaque année, environ la moitié ne se déplace que pour cette œuvre :
    Heureusement, "grâce" au Covid-19, la réouverture du musée du Louvre s'est faite sous un angle bien différent, et vous avez l'immense privilège de pouvoir vous retrouver quasiment seuls face à La Joconde, ce qui n'était - même il y a vingt ans ! - jusqu'alors possible qu'en regardant les deux autres toiles de Léonard da Vinci...
    Mais qui est en réalité La Joconde, ou, comme on l'appelle toujours en Italie, Monna Lisa ?  Et bien, il s'agit en fait de Lisa Maria Gherardini, née en 1479 (le prénom étant à l'origine du nom italien du tableau), qui se maria en 1495 avec le marchand de soie florentin Francesco di Bartolomeo di Zanobi del Giocondo (ce dernier nom se trouvant dans le titre français), lequel demanda en 1503 à Léonard de Vinci de faire un portrait de son épouse. D'après d'autres hypothèses, qui n'émanent pas d'historiens de l'art, il pourrait même s'agir d'un souvenir de sa propre mère, mais évidemment, rien n'est prouvé à ce sujet :
    En tous cas, il s'agit sans conteste d'une œuvre magnifique, c'est clair... Ceci est dû principalement à l'usage du sfumato, dispositif quasiment inventé par Léonard de Vinci lui-même, "qui consiste en une manière de peindre extrêmement moelleuse, qui laisse une certaine incertitude sur la terminaison du contour et sur les détails des formes quand on regarde l'ouvrage", ce qui se voit particulièrement sur les yeux :
    Mais aussi beaucoup sur les lèvres, c'est assez évident :
    Il y a encore beaucoup de choses à apprendre sur La Joconde, mais je vous conseille à ce sujet d'aller faire un petit tour sur le site consacré à cet unique sujet dans Wikipédia, qui vous prendra un certain temps, mais répondra sans le moindre doute à toutes vos nombreuses questions... Il y a même toute une partie de cet article au sujet des copies de La Joconde, dont j'ai surtout gardé deux relativement impressionnantes, en premier lieu celle du musée d'Epinal, due à un peintre italien du XVIIème siècle :
    En second lieu, celle du musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg, qui fut faite un petit peu plus tôt au XVIème siècle, par un peintre inconnu :
    Mais bien sûr, aucune de ces peintures ne vaut l'original conservé à Paris, c'est évident... Un dernier petit aperçu du site en question, le tableau de Cesare Maccari en 1863, qui est censé nous montrer Léonard de Vinci en train de peindre la jeune Lisa Maria Gherardini :
    Je vais maintenant faire un très petit tour du musée du Louvre, afin de vous montrer ses autres grandes merveilles, par ordre chronologique... Tout d'abord, ce superbe tableau de Paul Véronèse (1528-1588), Les Noces de Cana, réalisé en 1563, qui outre le fait qu'il est l'un des plus grands du monde (677 + 994 cm), se trouve juste à côté de La Joconde de Léonard de Vinci :
    Passons maintenant à ce tableau lui aussi fort connu, presque aussi grand (621 + 979 cm), et certes assez imposant, Le Sacre de Napoléon, dû ente 1805 et 1807 à Jacques-Louis David (1748-1825)... Ce peintre officiel de Napoléon Ier n'est plus aussi connu de nos jours, et bien que son résultat soit assez impressionnant, je dois avouer que ce tableau me laisse un petit peu froid, surtout comparé au précédent, ou encore à La Joconde :
    Dans une autre salle, nous arrivons à l'un des ces tableaux "romantiques" les plus réputés, Le Radeau de la Méduse, peint en 1819 par Théodore Géricault (1791-1824)... Là, il ne faut pas oublier que non seulement, l'évènement s'est véritablement produit, mais aussi que jamais son intensité n'a été rendue de la sorte par un peintre fort jeune (28 ans), qui hélas allait mourir bien vite lui-même, à l'âge de 32 ans :
    Enfin, pour finir, nous sommes face à ce tableau très célèbre d'Eugène Delacroix (1798-1863), La Liberté guidant le peuple (1830), non seulement parce qu'il servit au billet de 100 francs de 1979 à 1999, mais aussi parce qu'il marque très sérieusement l'avènement du romantisme, parallèlement avec Le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault, avec lequel il était d'ailleurs fort ami...
    Il est courant aujourd'hui de décrire la poitrine apparente de la femme patriote, mais il est moins fréquent d'entendre parler de l'évènement décrit sur cette toile, qui n'est pas du tout la révolution française de 1789, mais bel et bien celui survenu le 27, 28 et 29 juillet 1830 contre Charles X, autrement dit "les Trois Glorieuses" :
    Certes, l'on pourrait encore aller beaucoup plus loin au Louvre, mais je préfère couper sec, en m'attardant seulement sur deux tableaux que j'aime énormément, et que vous connaissez très certainement :
    Il s'agit bien sûr de La Dentellière, réalisée en 1669 par Vermeer de Delft (1632-1675)... Et aussi du célèbre L'Astronome du même auteur, bien plus tardivement (1668) :
    Ce sont les deux seuls tableaux de ce surprenant artiste que l'on peut admirer au Louvre, soit beaucoup moins qu'au Rijksmuseum d'Amsterdam, où j'ai eu la chance d'aller une fois dans ma vie... Je pourrais aussi parler du film sur le même thème La Jeune Fille à la perle de Peter Webber (2003), mais je préfère prendre mon temps, bien que cet Opus soit porté d'un bout à l'autre par l'excellente actrice Scarlett Johansson !
    Je préfère de très loin vous donner envie d'accomplir enfin la visite de Louvre, sachant que celui-ci - réouvert depuis le lundi 6 juillet 2020 - est bien plus agréable à visiter en ce moment, non seulement grâce à son ralentissement dû au virus Covid-19, mais aussi en raison de tous les touristes en moins pour cette même raison, ce qui vous donnera un accès bien plus facile à La Joconde !
    Suis-je bien conscient de ce dont je parle ? Bien sûr que oui, vu que logeant à Paris, j'ai du m'y rendre trois ou quatre fois en vingt ans - ce qui est assez peu, finalement... Mais compte tenu des modifications actuellement effectuées, il serait VRAIMENT très dommage de ne pas y aller, surtout si vous habitez Paris, ou même sa région !
    Avec quoi vais-je finir ? Je pourrais bien vous demander de laisser un commentaire, mais vu qu'apparemment, cela ne sert pas à grand chose, je finis exceptionnellement ce site par les liens Wikipédia concernant soit les peintres directement, soit les tableaux :
    Paul Véronèse
    Les Noces de Cana
    Jacques-Louis David
    Le Sacre de Napoléon
    Théodore Géricault
    Le Radeau de la Méduse
    Eugène Delacroix
    La Liberté guidant le peuple
    Vermeer de Delft
    L'Astronome
    Léonard de Vinci
    La Joconde

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    6 commentaires:

    Anonymous Chah a dit...

    Article intéressant. Je ne savais pas que La Joconde avait été volée !
    J'ai vu ce tableau il y a environ 20 ans mais il y avait pas mal de touristes devant, donc difficile d'apprécier...

    Effectivement, les conditions doivent être meilleures en ce moment.
    Moi non plus, je n'ai pas apprécié la Jeune fille à la perle. Très cucu.
    Et j'ai aussi eu la chance d'aller au Rijksmuseum, et même à Delft! (Pour voir la porcelaine)

    mercredi, 08 juillet, 2020  
    Blogger Vincent a dit...

    Et oui, La Joconde a été volée, ça arrive à des gens très bien ! Sinon, moi aussi, j'ai eu le même problème il y a une vingtaine d'années, et de ce fait, je me suis davantage concentré sur "La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne", tout aussi beau, et devant lequel il n'y avait presque personne...
    Je suis bien content que, tout comme moi, tu n'aies pas beaucoup apprécié le film de Peter Webber - qui était effectivement "très cucu" !
    Pour finir, tant mieux que tu sois aussi allée au Rijksmuseum, c'est vrai que ce n'est pas pareil...

    jeudi, 09 juillet, 2020  
    Anonymous Anonyme a dit...

    Très bien et passablement fouillé cet article sur La Joconde. Merci ! Un petit bémol toutefois, je n'apprécie pas Wikipédia (déformation professionnelle sans doute, les étudiants en abusent...)

    jeudi, 09 juillet, 2020  
    Blogger Vincent a dit...

    Merci pour tes compliments ! Dommage que tu n'apprécies pas beaucoup Wikipédia, et d'ailleurs, peut-être cela peut-il se comprendre concernant le Chine, je ne sais pas... Mais en tous cas, au sujet du Louvre, ce site est très complet, et je ne crois pas qu'il se trompe beaucoup !

    jeudi, 09 juillet, 2020  
    Anonymous Anonyme a dit...

    Des tableaux qu'il faut associer à une littérature magnifique : Umberto Eco pour de Vinci. Vous parliez aussi d’Apollinaire comme prétendu larcineur ! Concernant Le Radeau de la Méduse, je sais qu'il existe une édition récente chez Folio des témoignages réels des rescapés de la frégate nous prouvant ainsi que si les individus sur le bateau avaient joué la carte de l'unité à celle du chacun pour soi, bien des hommes auraient pu s'en sortir. Je ne connais seulement que des extraits de cet ouvrage, mais les descriptions des supplices en sont glaçantes !!

    mardi, 21 juillet, 2020  
    Blogger Vincent a dit...

    Oui, je crois (bien que je n'en soit pas sûr et certain) qu'il s'agit du Nom de la Rose, d'Umberto Eco... Sinon, vous avez bien raison en ce qui concerne Le Radeau de la Méduse ; on sait malheureusement aujourd'hui que ce naufrage fut réellement dramatique, et qu'on aurait pu sauver un certain nombre de gens en s'y prenant différemment !

    mercredi, 22 juillet, 2020  

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