NISSIM DE CAMONDO
Profitons des vacances parisiennes !
En tout cas, c'est mon humble avis... Je ne sais pas si vous vous souvenez du très récent article sur le charme du parc Monceau durant l'été, mais l'une des commentatrices m' a subitement fait revivre dans mon esprit l'image de ce fort proche musée, que je n'avais sans doute pas revu depuis plus d'une bonne dizaine d'années :
En tout cas, c'est mon humble avis... Je ne sais pas si vous vous souvenez du très récent article sur le charme du parc Monceau durant l'été, mais l'une des commentatrices m' a subitement fait revivre dans mon esprit l'image de ce fort proche musée, que je n'avais sans doute pas revu depuis plus d'une bonne dizaine d'années :
Alors certes, la "fameuse" rue de Monceau - où le musée figure au numéro 63 - n'a que très peu de choses à voir avec le parc du même nom :
Mais comme souvent, il suffit de passer l'entrée :
Pour se retrouver subitement dans un autre monde, silencieux, intime, et uniquement dévoué à l'Art :
Construit en 1912 par le richissime Moïse de Camondo (1860-1935), ce superbe hôtel particulier fut légué à l'État Français suite à la tragique mort de son très jeune fils Nissim (1892-1917), bombardé par les allemands lors de la première guerre mondiale. Vu la notoriété de l'endroit, inutile de préciser que vous pourrez très facilement trouver toutes les informations nécessaires sur le site de Wikipédia, comme d'habitude...
Comme dans la majorité de ces grands hôtels, il est rarissime pour les visiteurs de ne pas y entrer dans de fastueuses conditions - que pour ma part, j'attribue entre autres aux deux grands tableaux de Hubert Robert (1733-1808), peintre que j'ai toujours beaucoup aimé pour sa spécialisation dans les vues de Paris ou de la haute montagne :
Comme dans la majorité de ces grands hôtels, il est rarissime pour les visiteurs de ne pas y entrer dans de fastueuses conditions - que pour ma part, j'attribue entre autres aux deux grands tableaux de Hubert Robert (1733-1808), peintre que j'ai toujours beaucoup aimé pour sa spécialisation dans les vues de Paris ou de la haute montagne :
Mais comme toujours, ce n'est que l'entrée, uniquement destinée à diriger les invités vers le grand escalier, tandis que tout le reste du rez-de-chaussée - autrement dit l'essentiel - s'avère le lieu fondamental destiné au personnel, par exemple un ou deux comptables :
Mais surtout de très nombreux cuisiniers et cuisinières :
Armés en la circonstance de cette très belle vaisselle en cuivre que j'adore (et dont j'ai l'immense chance de posséder encore cinq exemplaires, même si mon appartement ne mesure que 60 m2 !) :
Terriblement affecté par la mort de son fils unique Nissim, Moïse de Camondo raréfia énormément ses invitations à partir de 1917, jusqu'à ce qu'elles ne se produisent plus que trois ou quatre fois par an à l'intention d'une vingtaine de personnes...
Mais c'était tout le contraire autrefois, où ce fameux propriétaire passait une grande partie de son temps à jouir de fêtes magnifiques offertes à plus d'une centaine d'invités, accompagnées d'une très grande cuisine et de sublimes vins de Bordeaux, et bien sûr ayant lieu comme dans la majorité des cas au très ornementé premier étage :
Là, je me doute que personne n'aimera beaucoup ma suivante photo, mais c'est bien normal ! La lumière s'avère trop faible, et l'on n'y voit pas grand chose, sans même parler de l'importance cachée du lieu en question :
Mais en guise d'excuse, il y a tout de même ceci :
Je sais, tout le monde n'aime pas... Mais pour ma part, j'estime toujours que, de même qu'en musique il y a Jean Sébastien Bach, il y a en mobilier de commode Jean-Henri Riesener (1734-1806) - élève du très fameux Jean-François Oeben (1721-1793), dont on peut voir aussi quelques meubles :
Personnellement, je ne cracherais d'ailleurs pas non plus sur la vaisselle du premier étage :
Mais très franchement, Riesener provoque toujours en mon cœur un indescriptible effet visuel, qu'hélas je serais bien incapable de nos jours de m'offrir au prix d'un Stradivarius...
Bref ! Comme d'habitude dans ce style d'hôtels, une fois fini les immenses réceptions, le second et ultime étage se révèle beaucoup plus personnel, disant gentiment adieu aux très grands espaces :
Bref ! Comme d'habitude dans ce style d'hôtels, une fois fini les immenses réceptions, le second et ultime étage se révèle beaucoup plus personnel, disant gentiment adieu aux très grands espaces :
Pour se dédier à nombres de pièces plus intimes, comme l'une d'écriture ou de repos :
L'autre de lecture :
Ou encore l'autre d'exposition, ornée notamment de deux fort beaux Francesco Guardi (1712-1793), très fameux peintre vénitien :
Ainsi que de l'une des choses que je préfère dans ma vie, les alliages magiques de différents marbres :
Comme le dit un texte fort connu, il s'avère cependant important de ne pas quitter d'aussi sublimes lieux en restant concentré sur une telle prolifération artistique, dont acte... Voici donc mes trois ultimes photos, les deux premières consacrées à la "minuscule" salle de bain du second étage (40 m2, dirais-je en gros) :
Et la toute dernière, donnant de la fenêtre non seulement sur le propre jardin, mais aussi sur le parc Monceau (oui, je sais, plutôt difficile à deviner, vu d'ici) :
Comment conclure, du coup, autrement que par mon propre avis - si toutefois celui-ci n'ennuie personne ?
Alors bon... Histoire de bien finir, je vais commencer par le négatif, ce qui m'a paru quelque peu déplaisant dans ce pourtant très beau musée : exception faite des rares tableaux de Robert, de Guardi, et des sublimes meubles de Oeble et Riesener, difficile malgré tout de rivaliser avec le sublime musée Jacquemart André du 158, boulevard Haussmann, lui aussi hôtel particulier du même style, mais rempli sur un espace à peine plus grand d'une quantité immense d'oeuvres à tomber par terre, entre autres de Bellini, Botticelli, Carpaccio, Chardin, Fragonard, Mantegna, Rembrandt, Tiepolo, Uccello, Van Dyck, etc...
Mais bon. Restons positif en mentionnant les bons côtés : 1) Ceci ne coûte pas une fortune (entre 4,50 et 6 €, suivant les cas) 2) Il y a très rarement du monde, la plupart des touristes préférant envahir d'emblée la tour Eiffel, Notre-Dame ou le Sacré-Cœur 3) Les photographies sont autorisées, du moment que le flash reste désactivé 4) Et tout le reste de l'après-midi peut soit se poursuivre dans le très oriental musée Cernuschi, collé juste à côté, soit se détendre dans le très fameux parc Monceau - que je ne fais que citer pour la 712ème fois !
Adoncques : bonnes chances à tout le monde !
Alors bon... Histoire de bien finir, je vais commencer par le négatif, ce qui m'a paru quelque peu déplaisant dans ce pourtant très beau musée : exception faite des rares tableaux de Robert, de Guardi, et des sublimes meubles de Oeble et Riesener, difficile malgré tout de rivaliser avec le sublime musée Jacquemart André du 158, boulevard Haussmann, lui aussi hôtel particulier du même style, mais rempli sur un espace à peine plus grand d'une quantité immense d'oeuvres à tomber par terre, entre autres de Bellini, Botticelli, Carpaccio, Chardin, Fragonard, Mantegna, Rembrandt, Tiepolo, Uccello, Van Dyck, etc...
Mais bon. Restons positif en mentionnant les bons côtés : 1) Ceci ne coûte pas une fortune (entre 4,50 et 6 €, suivant les cas) 2) Il y a très rarement du monde, la plupart des touristes préférant envahir d'emblée la tour Eiffel, Notre-Dame ou le Sacré-Cœur 3) Les photographies sont autorisées, du moment que le flash reste désactivé 4) Et tout le reste de l'après-midi peut soit se poursuivre dans le très oriental musée Cernuschi, collé juste à côté, soit se détendre dans le très fameux parc Monceau - que je ne fais que citer pour la 712ème fois !
Adoncques : bonnes chances à tout le monde !
Libellés : Arts décoratifs, Beaux-Arts, Hôtels particuliers, Musées, Paris, VIIIème
8 commentaires:
Un peu étouffant, ce décor. Je n'aimerais pas y habiter.
La seule pièce qui me plaît, c'est la salle de bain. Lumineuse, graphique et immense…
L'un des problèmes, c'est qu'il y a peu d'éclairage artificiel, et la plupart des volets relativement tirés - comme le prouvent les photos sans flash... L'autre hypothèse, c'est que Moïse de Camondo, qui possédait effectivement tous ces meubles et ces oeuvres, ne les réunissait peut-être pas forcément en même temps, ce qui semble être la pure volonté du musée. Tertio, il faisait vraiment mauvais temps ce jour-ci, ce qui n'a rien arrangé, lol !
Quoi qu'il en soit, si l'on dispose d'assez peu de temps, il est clair que Jacquemart André mérite davantage le détour, ceci me semble effectivement assez difficilement contestable...
Très bel article sur un lieu que j'affectionne particulièrement. j'ai eu le privilège de le visiter en privé car j'ai écrit un guide pédagogique sur le mobilier de Camondo, ce qui m'a permis de faire des photos convenables. En fait, les meubles ont été disposés de cette façon du vivant de Moïse de Camondo, lorsqu'il a décidé d'en faire un musée avec consigne expresse de tout laisser en l'état. Je suis d'accord avec toi, Jacquemart-André est plus riche en peintures. Mais ma préférence va quand même au musée Cognacq-Jay pour son côté intimiste, et pour la magnifique table mécanique d'Oeben à motif d'indiennes...
Hum, Cognac-Jay, je ne suis pas sûr de l'avoir visité, en fait... Mais c'est bon, les vacances de février approchent (avec la fameuse exposition Turner, qui va sûrement être "bourrée de monde") !
D'ailleurs, à ce propos, tout en visitant Nissim de Camondo "en public", c'était quasiment comme si c'était "en privé" : à tout casser, il devait y avoir 5 ou 6 visiteurs, et c'était très "cool"...
ah oui, joli!
Bon... Et bien tant mieux, si cela t'a plu !!!
Des images explicites toujours dispatchées avec une volonté sincère de convaincre.
Et bien oui, j'espère convaincre... Mais là, ça m'a l'air un tout petit peu raté, avec ma faible vue sur l'entrée et sur les cuisines ! Mais j'espère me rattraper demain, avec enfin la montée au premier étage, et la visite de ses salles magnifiques...
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