47, Rue Raynouard dans le XVIème...
Juste un tout petit peu avant d'arriver à la Maison de la Radio, et malheureusement juste devant cet immeuble de l'architecte Auguste Perret (1874-1954), lui aussi célèbre mais pour de toutes autres raisons, à savoir le premier usage vers 1903 du béton de ciment armé, auquel je préfère de mon côté très fortement la fameuse pierre de taille !
Fort heureusement, la maison de cet immense écrivain Honoré de Balzac (1799-1850) se révèle particulièrement mignonne, d'autant que se découvre tout au fond l'un des monuments les plus visités du monde, même si seulement bâti 39 ans après sa mort :
En prime, son assez vaste jardin très agréable est accessible à tout le monde quasiment chaque jour, avec en guise de cadeau deux très jolies statues de sphynx, que ce grand amateur d'Art a probablement dû commander de sa propre personne :
Bref ! Après avoir passé un certain temps à l'extérieur, il fallait tout de même que je me décide à rentrer dans ce musée... Cette maison, de plusieurs étages, fut en réalité louée à diverses personnes à l'époque, et Honoré de Balzac n'habitait en fait que l'appartement du haut, d'une taille d'environ 100m2 au maximum, à commencer par cette toute première pièce ornée d'un superbe tableau de femme nue, probablement dû à son grand ami Théophile Gautier :
Seconde pièce, dotée d'énormément de manuscrits de ce gigantesque écrivain, qui tout en mourant à 51 ans a publié environ 90 nouvelles et romans, la plupart du temps d'une taille très vénérable :
Troisième pièce, garnie de ce que l'on nomme assez curieusement les camées, la plupart du temps assez humoristiques :
Et enfin, l'ultime pièce de cet étage, quasiment mythique, puisque l'on y trouve le bureau et le magnifique fauteuil baroque où Honoré de Balzac passait entre 16 et 18 heures par jour (!) à écrire ses ouvrages, et du coup à se gaver de café pour rester éveillé, ce qui est apparemment la cause de sa mort, d'après les autopsies :
Dans la foulée, l'on peut également visiter l'étage inférieur, où figurent un certain nombre de jolies statues de l'écrivain classées chronologiquement, à commencer par la plus réaliste de toutes :
Pour poursuivre ensuite avec celle que je préfère (vu que bien sûr, totalement baroque, ce que j'adore) :
Et enfin terminer avec de beaucoup plus récentes, et donc de plus en plus barrées, si je puis dire :
Juste à la sortie du musée, il y avait cette très jolie maquette d'à peine un mètre, où l'on voit seulement l'appartement de Balzac, et pas du tout les autres étages :
Bonne occasion pour me permettre de questionner le responsable du musée, qui m'a livré cette information presque impossible à deviner personnellement... En fait, pour voir l'intégralité de la maison, il faut tout d'abord remonter le minuscule escalier de sortie, pour ensuite redescendre un peu plus loin le vrai escalier jusqu'à la minuscule rue Berton (qui portait autrefois le bien plus joli nom de rue du Roc) :
Avec une fois de plus la vue de l'un des plus célèbres bâtiments du monde :
Sans compter que d'une façon assez hallucinante dans le XVIème, c'est comme si l'on se retrouvait d'un seul coup à la campagne comme à Montmartre, autrement dit, avec beaucoup d'arbres et aucune voiture :
Plus cette étonnante plaque :
Bref ! Très belle visite, très beau musée, et en plus avec une météo particulièrement sublime ce jour-ci :
Adoncques : évidemment, je recommande vivement cet endroit à tout le monde, d'autant que ceci vous coûtera quelque chose du genre zéro centime, en gros !
Libellés : Beaux-Arts, Hôtels particuliers, Maisons d'écrivains, Musées, Parcs, Paris, Passages, Sculptures, Tableaux, XVIème