RUE PONCELET
Histoire d'être un peu cohérent…
Il se trouve que je sors assez peu de chez moi en ce moment, mais cet article aura au moins le mérite d'être assez synchrone avec le précédent, en vous faisant découvrir une fois de plus une rue du XVIIème à l'aspect extrêmement disparate, la très fameuse rue Poncelet, bien connue des amateurs de "bonne chère" :
Il se trouve que je sors assez peu de chez moi en ce moment, mais cet article aura au moins le mérite d'être assez synchrone avec le précédent, en vous faisant découvrir une fois de plus une rue du XVIIème à l'aspect extrêmement disparate, la très fameuse rue Poncelet, bien connue des amateurs de "bonne chère" :
Au tout début, la rue présente encore cet aspect Haussmannien très typique de l'avenue de Wagram, avec au N°48, une boutique que je vous conseille très vivement, si vous aimez le genre, Asian Dolls :
De magnifiques Kokeshis (小芥子) artisanales, pour des prix généralement compris entre 15 et 50 Euros, vous ne trouverez pas ça dans beaucoup d'endroits de Paris, ni peut-être même au Japon, d'ailleurs !
Au milieu de la rue, au croisement avec celle des Renaudes, une immense verrue des années 60, telle que je crois toute rue du XVIIème en comporte une, hélas, le sublime bâtiment des PTT :
C'est seulement un tout petit peu plus loin, au niveau de la rue Laugier, que l'on renoue de nouveau avec le pittoresque du vieux Paris, très exactement au numéro 27 :
Où l'on a d'un seul coup subitement l'impression de se retrouver un bon siècle en arrière :
Avec un petit parfum de campagne populaire à seulement quelques centaines de mètres du très chic quartier des Ternes :
N'était-ce ce bon gros "tag" qui - de façon bien évidente - trahit notre époque (heureusement, ça, c'est à vous de voter !) :
Encore plus étonnant : presque en face, au numéro 24, un couloir secret de Paris, qui non seulement ne porte aucun nom sur aucune carte, mais vous fera en plus ressortir d'un seul coup en pleine avenue de Wagram !
Toujours pareil : sans ce "tag" à la con (excusez-moi), la notion du temps pourrait facilement disparaître !
Et selon le fameux ouvrage de Rodolphe Trouilleux que je citais dans l'article précédent, ce passage tiendrait même la vedette dans L'Ami des Femmes d'Alexandre Dumas Fils, où l'héroïne principale (Madame de Simerone) l'utilise pour rejoindre son amant à l'abri des regards indiscrets...
Comme quoi, ceci ne date pas d'hier (en fait, cette voie très ancienne, autrefois nommée rue des Nonnes, puis rue des Dames, reliait directement le village des Ternes à celui des Batignolles) ! Et d'un seul coup, tout change de nouveau à l'approche de la très bourgeoise avenue des Ternes, avec le fameux premier tiers de la rue Poncelet, célébrissime dans tout le quartier pour son aspect toujours très animé de marché ouvert permanent, uniquement comparable avec la non moins fameuse rue de Lévis :
Où se trouve ce très célèbre fromager - certes, pas mauvais, mais sans aucune comparaison possible avec la fromagerie de Martine Dubois, rue de Tocqueville, non seulement meilleur marché, mais bien plus savoureuse, je m'en aperçois tous les étés (pour cause de fermeture) !
Par contre (contrairement à la rue de Lévis, hélas !), l'offre en matière de pêche y est absolument pléthorique, puisqu'en l'espace de cinquante mètres à peine, trois énormes poissonneries doivent s'y succéder, d'où une qualité vraiment tirée vers le haut, et des prix vraiment tirés vers le bas !
Et voici : encore une très courte rue (450m) de mon quartier, que j'aime de plus en plus, justement pour cette variété d'ambiances que l'on est très loin de retrouver à ce point dans le VIIIème ou le XVIème (pour ne citer que mes voisins immédiats) !
En prime : si arrivé là, vous n'avez pas encore dépensé tout votre argent en soles, turbots, homards, langoustes, etc..., il ne vous reste plus que 50 mètres à faire pour parvenir à la FNAC des Ternes (où probablement vous allez vous endetter encore bien plus, mais ceci n'est plus mon problème, désormais)...
En prime : si arrivé là, vous n'avez pas encore dépensé tout votre argent en soles, turbots, homards, langoustes, etc..., il ne vous reste plus que 50 mètres à faire pour parvenir à la FNAC des Ternes (où probablement vous allez vous endetter encore bien plus, mais ceci n'est plus mon problème, désormais)...